Patañjali Mantra
Patañjali
Patañjali signifie « celui qui est descendu (pat) dans les mains implorantes en forme de coupe (anjali).
Patañjali est le patron saint de la danse et les danseurs traditionnels classiques l’honorent aussi dans des invocations. On dit qu’il était un grand professeur. Puis il y a le grammairien et le docteur. On lui attribue trois ouvrages fondamentaux qui aident les humains à transcender trois grands problèmes de la vie :
Le yoga pour éliminer les imperfections du mental, donc permettant la paix mentale ;
La grammaire pour éliminer les imperfections du langage, donc permettant une meilleure communication entre les êtres humains ;
La médecine pour éliminer les imperfections du corps, permettant de conserver un corps sain.
Dans la mythologie Indienne, Patañjali est considéré comme l’une des incarnations du roi des serpents, Adishesha ou Ananta, qui symbolise la sagesse et la transformation.
Légende et mythe
Une légende du folklore indien raconte que Patañjali est venu mettre de l’ordre au chaos sur Terre. Elle est racontée dans la traduction et les commentaires des Yoga-sūtra de Patañjali de Frans Moors
Il fut un temps où les hommes étaient en grande souffrance et le chaos régnait sur Terre. Les hommes étaient incapables de communiquer, ils étaient affligés de beaucoup de problèmes physiques et d’une grande instabilité mentale. Alors le peuple désespéré demanda aux sages de faire quelque chose pour les aider. Quelques sages s’installèrent alors en méditation joignant les paumes de mains de façon à former une coupe dans laquelle on pourrait recevoir quelque chose de spécial. Ils implorèrent l’aide des forces supérieures. Un être spécial, mi-homme mi-serpent, leur fut envoyé. Et voilà qu’ils se sont retrouvés avec trois ouvrages dans les mains, un traité de médecine, une grammaire et les aphorismes sur le yoga, soit les connaissances pour se libérer de la souffrance.
L’histoire raconte que Vishnu, reposant sur Adishesha, regardait la danse envoûtante de Shiva. Il était si absorbé que son corps commença à vibrer au même rythme. Cette vibration le rendit si dense et si lourd que Adishesha en a été déstabilisé au point de presque s’effondrer. Lorsque la danse prit fin, le corps de Vishnu redevint léger. Adishesha surpris demanda à son maître les raisons de ce changement. Celui-ci lui expliqua que la grâce, la beauté et la majesté de la danse de Shiva avaient créé les vibrations correspondantes dans son propre corps, ce qui le rendit exalté. Entendant cela, Adishesha, lui-même serviteur loyal de Vishnu et grand admirateur de Shiva, demanda à son maître s’il pouvait apprendre la danse divine pour plaire à son maître. Vishnu lui répondit que c’est ce que lui avait ordonné Shiva, qui désirait que Adishesha se réincarne en humain, voit la danse de Shiva et puis écrive un commentaire détaillé sur la grammaire sanskrite. Adishesha commença donc à chercher une famille convenable pour naître. Il arriva dans une forêt paisible où Gonika méditait afin d’avoir un fils. Gonika, une grande yogini, sentait sa fin approcher et voulait transmettre son savoir. Malgré ses recherches, elle n’avait jamais trouvé un fils digne de recevoir ses connaissances. Elle s’est tournée vers le dieu du soleil. En offrande, elle prit de l’eau dans ses mains en formant une coupe, ferma les yeux et médita. Quand elle ouvrit les yeux pour faire son offrande, elle vit bouger au creux de ses mains un petit serpent, qui se transforma en petit humain. Gonika l’adopta comme son fils et le nomma Patañjali.
Le mantra
yogena cittasya padena vācāṁ
malaṁ śarīrasyaca vaidyakena
yopākarottaṁ pravaraṁ munīnāṁ
patñjaliṁ prāñjalirānato'smi
ābāhu puruṣākāraṁ
śaṅkha cakrāsi dhāriṇaṁ
sahasra śirasaṁ śvetaṁ
praṇamāmi patañjaliṁ
Je m’incline devant le plus noble des sages, Patanjali.
Qui apporta la sérénité de l’esprit par son œuvre sur le yoga.
La clarté du discours par son œuvre de la grammaire,
Et la pureté du corps par son œuvre sur la médecine.
Je me prosterne devant Patanjali, une incarnation d’Adisesa
Dont la partie supérieure du corps à forme humaine,
Dont les bras tiennent une conque et un disque,
Qui est couronné par le cobra à mille têtes.