Kriyas et Mudras
Mudras
Mudra en sanskrit signifie geste, signe, sceau, attitude qui modifie la circulation de flux énergétiques à l'intérieur du corps ; c‘est une position codifiée. Les principaux textes concernant l'utilisation des « Mudra » sont le Hatha Yoga Pradipika et Gheranda Samhita
Chaque mudra a une signification propre, a des effets sur le corps physique, psychique et émotionnel. Ils peuvent être utilisés à des fins de guérison ou d’élévation vibratoire. Certains textes considèrent la pratique des mudras comme une branche indépendante du yoga, nécessitant une prise de conscience très subtile. Dans le hatha-yoga, les mudras sont introduits après avoir atteint une certaine maîtrise des asanas, du pranayama afin de travailler sur des plans plus subtils, pour gagner en concentration, avoir des méditation plus profondes.
Cinq groupes de mudras
(selon les parties du corps qu’ils mobilisent)
Kaya mudra combinent des postures physiques avec la respiration et la concentration.
Maha mudra dans la posture de la demi-pince
Viparita Karani Mudra: la demi chandelle
Karnapidasana: genou vers les oreilles en position inverséeBandha mudra scellés qui maintiennent le souffle à l ‘intérieur du corps :
Mulabandha, Uddyana bandha, Jalandhara bandha ( cf cours précédent)Adhara mudra concernant la zone du plancher pelvien : Mulabandha ( périnée), Ashvini ( anus) , Vajroli ( urètre)
Hasta mudras qui impliquent les mains
Mana mudra au niveau de la tête
En ce qui concerne le retrait des sens
Khechari mudra: la langue se retourne vers le palais mou
Sambhavi mudra,les yeux se tourne vers l ‘espace entre les 2 yeux
Brahmari mudra: les oreilles bouchées la concentration se fait sur le son MMMMMMM à l ‘intérieur du corps
Shanmukhi, obstruction avec les doigts des oreilles, des yeux qui facilite le retrait des sens afin de se tourner vers l’intérieur.
La Gheranda Samhitâ
Écrit autour du XVe siècle, la Gheranda Samhita est l'un des trois grands traités fondateurs du hatha-yoga.
Ce livre magistral composé de 351 śloka (strophes) expose les principales techniques permettant d'éveiller les énergies du corps pour atteindre la libération suprême. Ce texte se divise en sept chapitres ou upadeśa :
1.Satkarmāni : purification
2.Asanas : posture
3.Mudrā : geste des mains ou du corps
4.Pratyāhāra : retrait des sens
5.Prāṇāyāma : contrôle de l’énergie du souffle
6.Dhyāna : méditation
7.Samādhi : absorption profonde
Extraits du livre ( traduction Jean Papin Sanskritiste)
Un jour, Candakâpâli se rendit à la cabane de Gheranda. Il s'inclina respectueusement devant lui, avec vénération et grande dévotion, puis il l'interrogea.
Shrî Candakâpâli dit : « Ô Maître et Seigneur du yoga, je souhaite apprendre et maîtriser ce yoga du corps qui mène à la connaissance de la réalité, la science des tattvas. »
Gheranda lui répondit : «Il n'existe pas de lien plus redoutable que mâyâ, la force de «l'illusion»; pas de puissance plus grande que celle du yoga; pas d'ami plus fidèle que jnâna, la connaissance; pas d'ennemi plus farouche que l'ego, ahamkâra.
…………Le corps se dégrade comme se dissout un pot de terre crue jeté dans l'eau. Il est donc nécessaire de le passer au feu du yoga, de le fortifier et de le purifier. »
Voici donc ces sept disciplines :
D'abord les six actes de purification ou satkarman; puis les postures ou âsanas qui permettent d'acquérir la stabilité, les gestes ou sceaux ou mûdra qui donnent la fermeté; le retrait des sens ou pratyâhâra qui apporte la quiétude; viennent ensuite le contrôle de l'énergie du souffle ou prânâyâma assurant la légèreté; puis la contemplation ou dhyâna permettant la perception directe de la conscience de Soi (âtman); enfin l'enstase ou samâdhi donnant accès à l'émancipation et qui est, sans aucun doute, l'ultime libération
Description des mudrâ et de leurs effets
Voici comment furent présentés ces gestes à l'assemblée des dieux : « Ô Déesse, la connaissance des mudrâ permet d'obtenir tous les pouvoirs et toutes les perfections. Mais on doit prendre bien soin de les garder secrètes et de ne pas les divulguer à tout le monde. Elles procurent beaucoup de joie au yogi et même les dieux des tempêtes et du vent (marut) les maîtrisent difficilement ».
mahâmudrâ, le grand geste
nabhomudrâle, geste de l'espace
uddîyânabandha, la contraction de l'envol
jâlandharabandha, la contraction de la gorge
mûlabandha , la contraction de la base
mahâbandha, la grande contraction
mahâvedhamudrâ, le geste de la grande perforation
khécharîmudrâ, le geste qui se meut dans l'espace
viparîtakarîmudrâ, le geste de l'acte inversé
yonimudrâ, les geste de la matrice
vajrolîmudrâ , le geste de la foudre
shakticâlanîmudrâ, le geste du barratement de l'énergie
tâdâgîmudrâ , les geste de l'étang
mânddukîmudrâ, les geste de la grenouille
shâmbavîmudrâ, le geste de Shambhu (Shiva)
pancadhâranâ, les 5 concentrations sur les éléments
ashvinîmudrâ, le geste de la jument
pâshinîmudrâ, le geste de l'éléphante
bhujanginîmudrâ , le geste du serpent femelle
Bramhari Mudra
« Bramhari Mudra est à la fois un « Mudra » et une technique de « Pranayama Bhramari » est le nom donné au bourdonnement produit par les abeilles. Cette technique est utilisée en « Nada Yoga » - le Yoga du son, pour éveiller la perception des sons psychiques.
(Voir Fascicule 7 : Section sur les « Pranayamas calmants »)
Mahâmudrâ, le grand sceau.
Presser fortement le périnée avec la cheville gauche, puis étendre la jambe droite et tenir les orteils du pied droit avec les mains. Contracter la gorge et fixer le regard entre les sourcils.
Nabhomudrâ, le geste de l'espace.
Quoiqu'il fasse et oû qu'il soit, un yogin doit garder sa langue retournée vers le haut et toujours discipliner et restreindre son souffle. Cela s'appelle nabhomudrâ, le geste de l'espace, destructeur de toutes les maladies des yogi.
Uddîyânabandha, la contraction de l'envol.
Absorber le ventre vers l'arrière et tirer vers le haut la partie située au-dessus du nombril. C'est grâce à cette contraction que les « grands oiseaux » (les souffles vitaux) prennent sans cesse leur envol. Uddîyâna est comme un lion qui dompte l'éléphant de la mort.
Bénéfices
De toutes les contractions uddîyana est la meilleure ; sa pratique régulière mène à la libération qui devient alors l'état naturel.
Jâlandharabandha, la contraction de la gorge.
Faire la contraction de la gorge en y appuyant le menton avec fermeté. Par ce jalandhara les seize supports (adhara) sont ligaturés. C'est une grande mudrâ qui permet de conquérir la mort.
Bénéfices
Cette contraction, ou littéralement « ligature du réseau »donne aux yogi tous les pouvoirs occultes. Après six mois de pratique assidue, on devient sans aucun doute un siddha.
Mûlabandha, la contraction de la base.
Appuyer le talon du pied gauche sur le périnée en contractant le rectum. En rétractant le ventre presser le noeud du nombril tout contre l'axe du Meru (la colonne vertébrale). A l'aide de la cheville droite, faire une ferme ligature en l'appuyant soigneusement contre le membre viril. Cette mudrâ qui arrête le vieillissement mûlabandha, s'appelle la contraction de la base.
Bénéfices
L'homme qui désire traverser l’océan de l'existence conditionnée doit pratiquer ce mudra en secret dans un endroit retiré. Par la pratique de cette contraction on acquiert le pouvoir de stabiliser l'énergie du souffle. On doit donc l'exécuter en silence et sans indolence.
Khecarîmudrâ, le geste du mouvant dans l'espace.
Trancher le frein de la langue et la faire mouvoir constamment. L'enduire de lait et de beurre frais et l'étirer à l'aide d'un instrument métallique. A force de l'étirer chaque jour, la langue s'allonge jusqu'à atteindre, si l'on veut, l'espace entre les sourcils. Alors khecarî est accomplie.
Après l'avoir retournée contre la voûte palatale très lentement, faire pénétrer la langue par l'intérieur jusqu'aux fosses nasales. Fixer le regard entre les sourcils. Cette mudrâ se nomme khecarî, celle qui se meut dans l'espace.
Bénéfices
Celui qui maîtrise cette mudrâ ne ressent plus ni faiblesse, ni faim ni soif ni lassitude ; la maladie, la vieillesse et la mort sont vaincues et on obtient le corps d'un dieu.
Le feu ne brûle plus son corps, l'air ne dessèche plus, l'eau ne mouille pas ; les serpents ne peuvent plus mordre.
La mise en contact de la langue avec les orifices du crâne permet le ruissellement des saveurs dans la bouche.
Des saveurs variées sont ainsi produites et jour après jour, le yogi se réjouit de sensations nouvelles. D'abord apparaissent les goûts salé et alcalin, ensuite l'amer et l'astringent, puis le goût du beurre frais et du beurre clarifié, celui du lait et du lait caillé, puis du petit lait, celui du miel et du raisin et enfin la saveur de l'ambroisie.
Viparîtakaranî mudra, le geste de l'acte inversé.
Le soleil réside dans la région du nombril, la lune à la racine du palais. Le soleil dévore le nectar d'immortalité et ainsi l'homme est soumis au pouvoir de la mort. L'opération qui consiste à inverser le flux solaire vers le haut et le flux lunaire vers le base s'appelle « geste de l'action inversée », viparîtakaranî, c'est un mudrâ secrète dans le Tantra. On doit placer la tête sur le sol, lever les jambes en se soutenant avec les deux mains et rester stable dans cette situation inversée.
Bénéfices
La pratique constante de cette mudrâ permet de vaincre la décrépitude et la mort.
Yonimudrâ ou Samukhi mudra, le geste de la matrice ou de la vulve.
Prendre la posture de siddhâsana, et fermer les orifices en plaçant les pouces sur les oreilles, les index sur les yeux, les majeurs sur les narines et les annulaires sur la bouche en répétant mentalement les mantras So Ham et Hamsa : je suis cela.
Bénéfices
Ce mudra aide aux retraits des sens et à préparer la méditation.
Vajronîmudrâ le geste de la foudre.
Prendre appui sur les paumes des deux mains et s'y maintenir, lancer les deux pieds vers le haut et garder la tête en l'air. C'est le geste de la foudre que les sages appellent Vajronîmudrâ. Il éveille l'énergie et allonge la durée de la vie.
Pratique qui demande au yogin de préserver son sperme, soit en apprenant à ne pas le libérer, soit s'il est libéré en le faisant remonter à travers son urètre depuis le vagin d'une Yogini dévouée à la pratique du yoga`.
Bénéfices
Cette technique est la meilleure de tous les yogas. Pour les yogin c'est l'instrument de l'émancipation.
Shâmbhavîmudrâ, le geste de la déesse Shâmbhavi,
qui est consacrée à Shiva.
Les yeux sont tournés vers le 3ème œil en cherchant à s’absorber dans le Soi-même (atman). Telle est shâmbhavîmudrâ, tenue secrète dans tous les Tantra.
Ashvinîmudrâ, le geste de la jument.
Contracter le sphincter anal puis le dilater ; répéter l'opération sans cesse. C'est ce que l'on appelle ashvinîmudrâ. Ce geste provoque le réveil de l'énergie (kundalinîshakti). Mula Bandha est parfois confondu avec Ashwini Mudra et/ou Vajroli Mudra qui concerne les muscles du sphincter de l’urètre.
Bénéfices
Ashvinî es un grand mudrâ; elle prévient les maladies du rectum, donne force et bien-être.
Pancadharanamudra,
les cinq gestes de concentration
Écoute maintenant ce qui concerne les cinq concentrations mentales. Grâce à elles tout peut être accompli sur cette terre.
On peut en effet visiter à loisir les mondes célestes avec son corps, aller n'importe où selon son désir et, sans nul doute, pratiquer le vol magique.
Pârthivîdhâranâmudrâ,
le geste de concentration sur l'élément-terre.
Cette catégorie relative à l'élément terre est symbolisée par un carré de couleur jaune avec, en son centre, la lettre-racine LAM. Elle est présidée par Brahma assis sur un lotus. Il faut unifier cet élément dans le cœur. Résorber en cet endroit l'énergie vitale du souffle, prâna, en y concentrant toute la substance mentale (citta) pendant cinq ghatikâ, c'est-à-dire environ deux heures et demie. Quand on parvient à cette immobilisation on acquiert tout pouvoir sur l'élément terre. C'est ce qu'on appelle adhodhârana, la concentration sur ce qui est en bas, c'est à dire la terre.
Ambhasîdhâranâmudrâ,
le geste de la concentration sur l'élément-eau.
Cette catégorie concernant l'élément-eau est représentée par un cercle semblable à la lune ou à une conque, de couleur blanche éclatante comme la splendide fleur du jasmin kunda. Source du nectar d'immortalité, son phonème-racine est VAM et elle est présidée par Vishnu. On doit unifier le tout et résorber le souffle vital prâna en ce lieu en y concentrant le mental (citta) pendant cinq ghatikâ, c'est-à-dire deux heures et demie, afin de l'immobiliser. Telle est la concentration sur l'élément liquide qui permet d'éviter les souffrances les plus intolérables et notamment les accidents causés par l'eau
Agneyîdhâranâmudrâ,
le geste de concentration sur l'élément-feu.
Cette catégorie concernant l'élément-feu se situe au niveau du nombril et est représentée par un triangle rouge coccinelle avec son phonème-racine RAM. Ce centre, resplendissant comme le soleil levant, est présidé par le dieu Rudra qui donne le pouvoir occulte du feu. C'est là qu'il faut résorber l'énergie vitale prâna en y concentrant le mental (citta) pendant cinq ghatikâ (deux heures et demie). Cette concentration sur le principe du feu dissipe l'effroi de la mort et le sentiment de l'inéluctable.
Vâyavîdhâranâmudrâ,
le geste de concentration sur l'élément-air.
Cette catégorie relative à l'élément-air se distingue par la couleur de la fumée, semblable au fard des yeux. Sa qualité fondamentale est le sattva, la force de la pureté ; son phonème-racine est YAM et la déité qui y préside est Ishvara.
Akâshîdhâranâmudrâ,
le geste de concentration sur l'élément-espace
se présente de la couleur de l'eau de mer la plus pure et resplendit comme un ciel vide. Accompagnée du phonème-racine HAM, elle est présidée par Sadâshiva, « Celui qui dispense tous les bienfaits». C'est en cet endroit que doit être résorbée l'énergie vitale prâna en y concentrant le mental pendant cinq ghatikâ, soit deux heures et demie. Telle est la concentration sur l'espace vide qui ouvre la porte de l'émancipation.
Les postures - Asana
Gheranda dit : au total les postures — âsana — sont aussi nombreuses que les espèces vivantes. Shiva en a décrit 84 centaines de mille. (plus de huit millions).Parmi elles on en distingue seulement 84 principales et parmi ces 84, 32 ont été retenues comme les plus utiles pour le monde des humains.
Les 32 postures ou âsana, pour atteindre la réalisation
Siddhâsana
la postures des réalisés.
Padmasana
la posture du lotus.
Bhadra
la posture bénéfique.
Mukta
la posture libérée ou libre.
Vajra
la posture de la foudre ou du diamant.
Svastika
la posture bénéfique ou croisée.
Simha
la posture du lion.
Gomukha
la posture du mufle de vache.
Vîra
la posture du héros.
Dhanur
la posture de l'arc.
Mrita
la posture du mort.
Gupta
la posture secrète ou cachée.
Mâtsya
la posture du poisson.
Matsyendra
la posture de Matsyendra.
Goraksha
la posture de Goraksha.
Pashcimotta
la posture montant vers l'Occident.
Utkata
la posture furieuse.
Sankatâsana
la posture étroite
Mayûra
la posture du paon.
Kukkuta
la posture du coq.
Kûrma
la posture de la tortue.
Uttânakûrma
la posture de la tortue sur le dos.
Uttânamandûka
la posture de la grenouille élevée.
Vriksha
la posture de l'arbre.
Mandûka
la posture de la grenouille.
Garuda
la posture de Garuda ou de l'aigle.
Vrisha
la posture du taureau.
Shalabha
la posture de la sauterelle.
Makara
la posture du monstre marin.
Ushtra
la posture du chameau.
Bhujanga
la posture du serpent.
Yogâsana
la posture du yoga.
La pratique des postures.
Siddhâsana. La posture des réalisés.
Placer un talon comme la région périnéale et presser l'autre cheville sur le membre viril pour réprimer le semen. Le menton fortement appuyé contre la poitrine, se tenir droit et immobile, les sens maîtrisés et le regard fixé entre les deux sourcils. Telle est siddhâsana, la posture des réalisés qui mène à la libération.
Padmâsana. La posture du lotus.
Placer le pied droit par-dessus la cuisse gauche et semblablement le pied gauche sur la cuisse droite. Croiser les mains derrière le dos et saisir fermement les gros orteils. Serrer le menton contre la poitrine et fixer le regard sur la pointe du nez. C'est ce que l'on appelle padmâsana, la posture du lotus. Elle permet de faire disparaître définitivement la maladie.
Bhadrâsana. La posture bénéfique.
Disposer convenablement les deux chevilles sous les testicules et se concentrer. Après avoir croisé les bras derrière le dos, saisir les deux gros orteils avec les deux mains. C'est bhadrâsana, la posture bénéfique, qui détruit toutes les maladies.
Muktâsana. La posture libre.
Placer la cheville gauche contre le périnée et la cheville droite par-dessus. Maintenir le corps, la tête et la nuque strictement à la verticale. C'est la posture libre ou muktâsana. Elle confère les pouvoirs occultes, la perfection.
Vajrâsana. La posture du diamant ou de la foudre.
S'asseoir sur les mollets, durs comme le diamant, et placer les deux pieds contre les bords de l'anus. Telle est vajrâsana, la posture du diamant qui donne les pouvoirs au yogin.
Svastikâsana. La posture bénéfique ou croisée.
Le yogin doit insérer la plante de chaque pied entre genoux et cuisse, dans le creux poplité opposé. Assis dans cette position en forme de croix « svastika» le corps est à l'aise.
Simhâsana. La posture du lion.
Placer les chevilles croisées sous les testicules, a contrario, (c'est à dire la cheville gauche à droite et la droite à gauche), les talons tournés vers le haut et à genoux sur le sol. Ouvrir la bouche toute grande, faire la contraction de la gorge (jâlandhara bandha) et fixer la pointe du nez. Telle est simhâsana, la posture du lion, qui fait disparaître toutes les maladies.
Gomukhâsana. La posture du mufle de vache.
S'asseoir en plaçant les deux pieds sur le sol, contre chaque côté du dos. Le corps doit rester très stable. C'est ce qu'on appelle gomukhâsana parce que cette posture évoque un mufle de vache.
Vîrâsana. La posture du héros.
S'asseoir en posant un pied sur l'une des cuisses et contre cettre même cuisse appuyer l'autre pied par derrière. Telle est vîrâsana la posture du héros.
Dhanurasana. La posture de l'arc.
Etendre les jambes au sol, droites comme un bâton, puis saisir les deux pieds par-derrière le dos. Bander ensuite le corps tel un arc. Voilà ce que les yogin appellent dhanurâsana, la posture de l'arc.
Mritâsana. La posture du mort.
Etre étendu sur le sol tel un cadavre sur le dos, c'est ce que l'on appelle aussi shavâsana, la posture du cadavre. Elle dissipe la fatigue et permet le repos mental.
Guptâsana. La posture secrète.
Cacher les deux pieds dans les creux des genoux et placer l'anus au-dessus d'un pied.
Matsyâsana. La posture du poisson.
Prendre la posture du lotus (sans lier les mains) padmâsana. S'étendre ainsi sur le dos en posant la tête sur les bras croisés en arrière.C'est matsyâsana, la posture du poisson qui dissipe toutes les maladies.
Matsyendrâsana. La posture du sage Matsyendra.
Tordre le buste comme si on voulait faire passer l'estomac à la place du dos. Tenir énergiquement cette position. Pliez la jambe gauche et fixer le pied gauche au-dessus du genou droit. Faire passer ensuite le coude du bras droit sur l'autre genou. Tourner le visage vers la main droite. Le regard doit être immobilisé entre les deux sourcils.
Pashcimottanâsana. La posture montant vers l'Occident
Etendre les deux jambes sur le sol, raides comme des bâtons ; poser la tête au milieu (entre les genoux), attraper les pieds avec les deux mains et tirer énergiquement. Rester immobile dans cette posture du roi des yogin appelé pashcimottana.
Gorakshâsana.
S'asseoir en insérant les pieds dans le creux des genoux (entre cuisse et mollet), la plante tournée vers le haut. Cacher soigneusement les deux chevilles avec les deux mains dont la paume est aussi tournée vers le haut. Faire la contraction de la gorge et fixer la pointe du nez.
Utkatâsana. La posture furieuse.
Se tenir accroupi, sur les orteils. Soulever et maintenir en l'air les talons (chevilles) ; y appuyer l'anus (autrement dit : s'asseoir sur les talons levés.)
Sankatâsana. La posture étroite ou « difficile ».
S'asseoir sur le sol en plaçant le pied gauche à la racine du sexe. Croiser le pied droit, ferme comme un bâton, sur le pied gauche. Poser les deux mains sur les deux genoux
Mayurâsana. La posture du paon.
Se maintenir au sol sur les deux mains en appliquant les coudes de chaque côté du nombril. Rester ainsi en l'air, dans cette position très ferme, le corps raide comme un bâton. On appelle cela mayurâsana, la posture du paon. Elle élimine les désordres dus à l'ingestion de mauvaises nourritures, réduit en cendres les aliments qui stagnent dans l'estomac, augmente le feu digestif, consume les poisons, détruit n'importe quelle maladie, aussi bien la dilatation de la rate que les fièvres. Cette posture célèbre, mayûrâsana, fait disparaître tous les troubles.
Kukkutâsana. La posture du coq.
Après s'être assis dans la posture du lotus, padmâsana, glisser les mains entre cuisses et mollets et, en s'aidant des coudes, rester soulevé comme si on était assis en l'air.
Kûrmâsana. La posture de la tortue.
Croiser les chevilles et les placer sous les testicules. Tenir le corps, le cou et la tête parfaitement droits.
Uttânakûrmâsana. La posture de la tortue sur le dos.
Si, après avoir pris la position du coq, kukkutâsana, on accroche la nuque avec les deux mains et que l'on se renverse telle une tortue sur le dos, c'est uttânakûrmâsana, la posture de la tortue renversée.
Mandûkâsana. La posture de la grenouille.
Placer la base des deux pieds contre la partie postérieure du dos (la plante des pieds sous les fesses), en mettant les deux gros orteils en contact, les genoux bien en avant. C'est mandûkâsna, la posture de la grenouille.
Uttânamandûkâsana. La posture de la grenouille qui se lève.
Prendre la posture mandûkâsana et tenir la tête entre les coudes. S'élever comme une grenouille. C'est ce qu'on appelle uttânamandûkâsana.
Vrikshasana. La posture de l'arbre.
Placer le pied droit contre la racine de la cuisse gauche et se tenir debout sur l'autre jambe tel un arbre en terre. Cela est connu comme vrikshasana, la posture de l'arbre.
Garudâsana. La posture de Garuda.
Se tenir (debout) en pressant fortement les uns contre les autre, s mollets, cuisses et genoux. Placer les deux mains sur les genoux. On appelle cela garudâsansa, la posture de Garuda.
Vrishâsana. La posture du taureau.
Placer la cheville droite contre le périnée et, sur sa gauche, l'autre pied en symétrie inverse. Se reposer sur le sol. Cette position est appelée vrishâsana, la posture du taureau.
Shalabhâsana. La posture de la sauterelle.
S'allonger, poitrine au sol. Poser les deux mains en dessous, sur le tranchant, et élever les deux pieds dans le vide à une aune de haut (22,5 cm).
Makarâsana. La posture du monstre marin.
S'allonger, poitrine contre le sol, les deux jambes étendues. Prendre la tête fermement avec les deux bras. Le corps s'emplit de feu.
Ushtrâsana. La posture du chameau.
Se mettre à plat ventre. Relever les deux pieds derrière le dos et les tenir avec les deux mains. Contracter simultanément l'anus et la bouche, très fermement.
Bhujangâsana. La posture du serpent.
Laisser toujours appliquée au sol toute la partie du corps comprise entre les orteils et le nombril. Se soulever sur les paumes des deux mains placées à terre et élever la tête comme le chaperon d'un cobra. Cette position augmente continuellement le feu corporel. La pratique de bhujangâsana, la posture du serpent, permet de vaincre toutes les maladies et d'éveiller la déesse-serpent (l'énergie enroulée kundalini).
Yogâsana. La posture du yoga.
Retourner les deux pieds et les placer sur les genoux ; y poser les deux mains, paumes en l'air. Inspirer l'air et se redresser. Fixer le regard sur le bout du nez. C'est la posture que les yogin exercés appellent yogâsana.