Anatomie - Généralités

La position anatomique
(apm1 - 7)

Livre de référence : « Anatomie pour le Mouvement » - Tome 1 (APM1) de Blandine Calais Germain

Pour lire les mouvements en anatomie, on part de la « position anatomique » (APM1-7)

Position anatomique

  1. station verticale

  2. membres inférieurs joints

  3. axe des pieds à 90° avec la jambe

  4. regard à l’horizontale

  5. membres supérieurs le long du corps

  6. avant-bras et mains (doigts en extension) en supination

Cette position n’est pas une position physiologique « de repos », mais la position dans laquelle est installé le sujet avant dissection.

Elle est définie comme position de référence pour la description des mouvements articulaires, ainsi que pour les descriptions topographiques (des différentes régions du corps).

Les plans de mouvement et axes de référence
(APM1 - 8 ->10)

3 plans de mouvement

  1. Sagittal (divise le corps en 2 moitiés : gauche et droite)

  2. Frontal (divise le corps en 2 moitiés : postérieure et antérieure)

  3. Transversal ou Horizontal (divise le corps en 2 moitiés : supérieure et inférieure)

Axes de référence

  1. Avant-arrière : intersection entre les plans sagittal et transversal.

  2. Droite-gauche : intersection entre les plans frontal et transversal.

  3. Haut-bas : intersection entre les plans sagittal et frontal.

Les mouvements de base (APM1 - 8 -> 10)

  1. Flexion/extension : plan sagittal, axe droite-gauche.

  2. Abduction/adduction : plan frontal, axe avant-arrière.

  3. Rotations médiale (interne) / latérale (externe) : plan transversal, axe haut-bas

  4. Pronation/supination : spécifique à l’avant-bras et au pied, mouvement de rotation qui s’effectue vers l’intérieur ou vers l’extérieur.

Termes courant utilisés en anatomie (APM1 - 11)

ANTÉRIEUR ou VENTRAL : face avant du sujet observé

POSTÉRIEUR ou DORSAL : face arrière du sujet observé

SUPÉRIEUR ou CRÂNIAL : face supérieure du sujet observé

INFÉRIEUR ou CAUDAL : face inférieure du sujet observé

MÉDIAL ou INTERNE : proche du plan médian  du sujet observé

LATÉRAL ou EXTERNE : éloigné du plan médian   du sujet observé

PROXIMAL : près de la racine des membres  du sujet observé

DISTAL : éloigné de la racine des membres   du sujet observé

SUPERFICIEL : situé proche de la surface du corps.

PROFOND : éloigné de la surface du corps.


L’appareil locomoteur (ou système musculo-squelettique)

Il est constitué du squelette osseux sur lequel s’insèrent les muscles par leurs tendons permettant la mobilité des différents os séparés et reliés entre eux par les articulations.

Les différents tissus

(tissu : regroupement de cellules spécialisées dans une même fonction) :

4 types de tissus « primaires » :

1 - Tissu épithélial : assure les fonctions de revêtement (peau en superficie, muqueuses).

2 - Tissu conjonctif : assure les fonctions de soutien et de remplissage (peut : partie profonde, os, cartilage).

3 - Tissu musculaire : doué de propriétés contractiles (mouvement).

4 - Tissu nerveux : réception des stimuli, transmission de réponse, sous forme d’influx nerveux.


Le squelette (APM1 - 12)

Le squelette est l’ensemble des structures rigides du corps, contribuant à son maintien.

On le divise en 2 ensembles : 

1 - Le squelette axial : crâne, face, colonne vertébrale, cage thoracique.

2 - Le squelette appendiculaire : membres inférieurs et supérieurs.

Il a un rôle de protection d’organes (cerveau, cœur, poumons, moelle épinière), il permet le mouvement grâce à la mobilité des os entre eux, il soutient le poids du corps dans toutes les positions, il est le point d’ancrage des muscles et des organes mous.

C’est également le lieu de stockage des minéraux, de réserve en calcium, de maturation de cellules sanguines.

L’os tissu conjonctif - (APM1 - 13) :

On trouve différentes formes d’os que l’on classe par catégorie :

  • os court (ex : patella ou rotule)

  • os plat (ex : sternum)

  • os long (ex : fémur)

  • os irrégulier (ex : vertèbre)

L’os est recouvert du périoste, fine membrane qui sert de point d’attache aux muscles et ligaments.
Sa face profonde participe à la croissance osseuse : c’est par elle que l’os se développe en diamètre.

Chez l’enfant l’épiphyse est séparée de la diaphyse par une zone cartilagineuse : le cartilage de croissance, destiné à se transformer en os, c’est par là que l’os croît en longueur. Lorsque la croissance est achevée, cette zone s’ossifie.

La forme de l’os est véritablement modelée en fonction des différentes contraintes qu’il subit, les pressions (dues, entre autres, à la pesanteur), les tractions, torsions et flexions appliquées par les forces musculaires principalement.

L’os est composé de tissu conjonctif abondamment irrigué qui peut prendre 2 formes principales : compact ou spongieux.

L’os spongieux

on le trouve aux extrémités des os longs, ou dans les os courts, ou plats. Sa structure ressemble à celle d’une éponge. On y trouve la moelle osseuse rouge contenant les cellules souches qui donneront, entre autres, les globules rouges, blancs et les plaquettes.

L’os compact

diaphyse des os longs, la matrice osseuse est disposée en couches concentriques entourant un canal central dans lesquels cheminent les vaisseaux nourriciers.

Les articulations (APM1 - 14)

Une articulation est la jonction entre 2 os au moins, permettant la mobilité plus ou moins importante entre eux. Les articulations ont des formes très variées, permettant certains mouvements, en empêchant d’autres. En fonction de cette structure, elles se nommeront de façon différente.

Nous étudierons 2 types d’articulations :

Les diarthroses

Forme la plus fréquemment rencontrée dans l’appareil musculo-squelettique. Il s’agit des articulations les plus mobiles du corps.Elles sont toujours composées d’os dont les extrémité sont recouvertes d’une couche de cartilage hyalin (assurant souplesse et résistance à la compression), et d’une capsule articulaire fermant l’espace articulaire, doublée sur sa face interne par la membrane synoviale qui sécrète le liquide synovial et nourrit et lubrifie les cartilages hyalins. Il emporte les déchets cartilagineux hors capsule.

Les cartilages n’étant pas vascularisés, le rôle de la synovie est primordial.

Les épaississements de la capsule constituent les ligaments, tissus fibreux de contention passive qui renforcent la stabilité articulaire.

Les symphyses

Articulation à mobilité réduite, ayant pour caractéristique d’assembler les 

extrémités osseuses entre elles par l’intermédiaire d’un cartilage fibreux

adhérant à chaque os, permettant peu de mobilité.


La capsule articulaire que l’on trouve dans les diarthroses
(APM1 -17) :

Très riche en récepteurs nerveux sensitifs, elle est composée de :

  • une membrane fibreuse : tissu conjonctif formant une sorte de manchon étanche qui entoure et délimite les structures de l’articulation.

  • une membrane synoviale qui double la membrane fibreuse sur sa face profonde, et produit le liquide synovial : liquide visqueux qui nourrit et lubrifie les cartilages, tout en permettant l’évacuation des déchets de la capsule via le système lymphatique.


Le cartilage(APM1 - 7) :

3 types de cartilages :

  • Le cartilage hyalin que l’on trouve notamment dans les diarthroses, les cartilages du nez, du larynx, de la trachée, des bronches et des côtes. Lisse et de couleur bleu glacier, souple et particulièrement résistant à la compression.

  • Le cartilage fibreux que l’on trouve dans les disques intervertébraux, les ménisques, bourrelets, symphyses. Grande résistance à l’étirement et à la compression.

  • Le cartilage élastique que l’on trouve dans l’épiglotte et le pavillon des oreilles, il est proche dans sa structure du cartilage hyalin, mais beaucoup plus riche en fibres élastiques.

Le ligament (APM1 - 18) :

Ce tissu conjonctif fibreux renforce la stabilité articulaire de façon passive, en reliant au moins 2 os entre eux. Très riches en proprio-récepteurs (de même que la membrane de la capsule), les ligaments informent en permanence le système nerveux central de la position des articulations, de la vitesse du mouvement, des étirements et des douleurs.

A RETENIR : LE LIGAMENT NE DOIT PAS ÊTRE STRETCHÉ.
UN LIGAMENT DISTENDU OU DÉCHIRÉ PAR DES MOUVEMENTS EXCESSIFS RÉPÉTÉS OU UN CHOC ACCIDENTEL DONNERA POUR PATHOLOGIE UNE ENTORSE, QUI PEUT S’ACCOMPAGNER D’UNE HYPER-LAXITÉ LIGAMENTAIRE DONC D’UNE ARTICULATION INSTABLE. 

D’où l’importance de connaître les limites du mouvement articulaire pour un geste juste, tant au quotidien que pendant les pratiques corporelles.

Le muscle (APM1 - 19)

la fonction musculaire constitue la fonction tonique. Le tonus musculaire est un état permanent de contraction, d’origine réflexe:

Le tissu musculaire comprend 3 types de structures :

  • les muscles striés, dits volontaires (musculo-squelettiques),

  • les muscles lisses dits involontaires (viscères)

  • l’utérus et le cœur: 2 muscles à part

Nous étudierons les muscles striés, responsables de la motricité du squelette :

Il s’insèrent sur le périoste par l’intermédiaire de leurs tendons (prolongement des aponévroses) ou d’un feuillet aponévrotique.

Le tendon est un tissu conjonctif non extensible, doté de nombreux récepteurs sensoriels.

Il fait partie du muscle qu’il relie à l’os. Il possède une grande résistance à l’étirement.

On parle de l’« origine » du muscle : attache proximale du muscle sur les os, et de son « insertion » : attache distale sur les os.
Cependant certains auteurs parlent uniquement de leurs insertions.

On différencie:

  • Les muscles dynamiques constitués de fibres consommant beaucoup d’énergie, à action puissante mais rapide. Ils sont souvent longs, superficiels et poly-articulaires. Leur rôle intervient lors des mouvements puissants et amples.

  • Les muscles posturaux, constitués de fibres consommant peu d’énergie et endurants. Ils sont souvent courts, profonds et mono-articulaires.

Propriétés

  • Contractilité : capable de se contracter

  • Excitabilité : réagit à une stimulation électrique ou chimique

  • Elasticité : reprend sa taille après étirement

  • Extensibilité : se laisse étirer au-delà de sa longueur de repos

  • Tonicité : état de contraction même au repos (tonus de base)

  • Réflexe myotatique : contraction involontaire du muscle en réponse à son étirement. Grâce à ce réflexe, le tonus musculaire se maintient et permet que le corps conserve son équilibre.

Différents types de contractions (APM1 - 24 -> 26)

  • Isométrique : les extrémités du muscle restent fixes durant la contraction, longueur inchangée.

  • Concentrique : le muscle raccourcit durant la contraction, rapprochant ses extrémités

  • Excentrique : le muscle s’allonge en se contractant.

Les mécanismes de protection

Le réflexe myotatique

Protège le muscle étiré d’une tension extrême en se contractant. 

Lorsqu’un muscle subit un étirement il se contracte pour freiner ou stopper l’étirement lorsqu’il y a mise en tension trop importante.

2 types d’allongement réflexe

  • Le réflexe myotatique ou réflexe d’allongement '(inhibition autogène)
    Protège le muscle agoniste d’une tension extrême en se relaxant.
    En étirant un muscle avec une force croissante la contraction due au réflexe myotatique s'accroît dans un premier temps. 
    A partir d’une certaine intensité de mise en tension ou d'étirement, le muscle cesse brutalement de se contracter en se relaxant et se laisse étirer.
    LE MUSCLE SE DÉTEND ALORS QU’IL SUBIT UNE TENSION ACCRUE POUR ÉVITER DES DOMMAGES EXTRÊMES

  • L’inhibition réciproque
    Protège le muscle antagoniste (opposé) lorsque le muscle agoniste se contracte fortement.
    Relaxation des muscles opposés d’une articulation pour s’adapter à la contraction des muscles de l’autre côté.
    LE MUSCLE OPPOSÉ SE DÉTEND LORSQUE LE MUSCLE AGONISTE SE CONTRACTE DE FAÇON ACCRUE.

 

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