La méthode Jacobson
La méthode Jacobson
H. Benson, cardiologue de Boston, a été le premier à décrire les modifications en cours lors d’une séance de relaxation réussie chez l’être humain.
Celles-ci se déroulent en trois étapes principales :
1. Il se produit tout d’abord une diminution globale de l’activité psychique ayant pour
conséquence la diminution de la tension psychique ainsi que celle de l’anxiété si le sujet est anxieux
2. Ce phénomène provoque une diminution de la stimulation du système nerveux autonome périphérique se manifestant principalement par le passage de l’action du système nerveux autonome sympathique (SNAS) à celle du système nerveux autonome parasympathique (SNAP).
3. Ce passage entraîne à son tour une série de modifications physiologiques contraires à celles produites par le stress: diminution de la tension musculaire, vasodilatation périphérique, diminution du rythme cardiaque et respiratoire, diminution de la tension artérielle, etc
Le training autogène de Schultz et la relaxation progressive de Jacobson ont ceci en commun que le but visé est essentiellement un relâchement du tonus musculaire. Plus simplement dit, elle cherche une baisse des tensions musculaires pour créer une détente psychique ou mentale. Quelque soit la méthode choisie, ce qui est important pour le pratiquant est d’adopter une attitude passive: c’est la concentration passive ou l’art de se concentrer sans faire d’effort.
La méthode Training Autogène de Schultz
« Avoir la capacité d’entrer en relaxation n’importe où, à n’importe quel moment, dans n’importe quelles circonstances, sans avoir besoin d’autre chose que la force de sa pensée », telle est, en effet, la proposition du training autogène de Schultz. Progressivement le pratiquant développe un véritable “conditionnement”, pour parvenir quand il le souhaite à la maîtrise de ses tensions, émotions, stress. »
C’est en 1932 que Johannes Heinrich Schultz, professeur de neurologie et de psychiatrie en Allemagne, fait paraître la première édition de son ouvrage traitant du training autogène. Quelques années après s’être enthousiasmé pour le mouvement psychanalytique et l’usage de l’hypnose, l’objectif de ce psychothérapeute de Berlin est établi : proposer une méthode thérapeutique moins longue, plus simple que l’analyse, et qui n’entraîne pas de risque de "dépendance" entre le patient et son thérapeute.
Postulant que « le corps peut agir sur l’esprit » et que « la décontraction peut représenter l’élément essentiel d’une thérapie », Schultz travaille à partir d’une série d’exercices d’auto-induction pour permettre aux individus de se conditionner. S’il ne transmet sa technique qu’aux seuls médecins, celle-ci est désormais adaptée et dispensée par de nombreux relaxologues, sophrologues et psychothérapeutes. Avec un protocole moins strict que celui de la version originale (Schultz l’avait codifié en minutes), le training autogène d’aujourd’hui se veut aussi moins analytique. Le second cycle prévu par Schultz, plus spirituel, est en effet peu utilisé.