Vénus en Vierge
Les signes de l’amour : Vénus en Vierge
Nous avons une nature première qui est le fond de notre être, indépendamment de notre éducation et des conditions de la petite enfance qui interfère avec elle de manière majeure. La position de vénus en signe à notre naissance décrit assez précisément quelles sont les conditions qui nous sont nécessaires pour pouvoir aimer. La connaissance de celles-ci est importante pour nous comprendre dans l’amour et pour comprendre l’autre, celui à qui nous adressons cet amour. Même si la nature amoureuse de la personne est enfouie au fond de l’inconscient, refoulée par l’éducation et l’histoire personnelle, elle n’en demeure pas moins présente comme une pente naturelle. Pour connaître la position en signe de Vénus à notre naissance, il suffit de regarder dans des éphémérides ou encore de demander une carte de naissance à un astrologue.
Pour les deux sexes
Pour vous, l’amour a des facettes bien cachées et ce domaine de votre vie n’est pas simple. En effet, le sentiment se développe de manière très ambiguë, balancé entre des pôles très contradictoires, ce qui fait que la relation sentimentale peut se présenter de manière très différente, voire opposées avec cette même configuration de Vénus dans le signe de la vierge. Il est cependant possible de classifier ces variations en deux grandes catégories. La première est une inhibition relative du sentiment amoureux par la prédominance du raisonnement sur le sentiment, la deuxième est l’implication passionnelle et charnelle exacerbée qui se sert du raisonnent pour gérer au mieux le temps et les conditions matérielles. Vous appartenez soit à l’une soit à l’autre de ces catégories, mais cela n’empêche pas que vous soyez ambivalent, car quelle que soit la catégorie à laquelle vous appartenez, vous rêvez de l’autre.
Première catégorie
Statistiquement parlant, il y a de fortes chances que vous fassiez partie de la première catégorie, celle qui rationalise le sentiment. Vous avez l’habitude d’analyser tout ce que vous ressentez et, en conséquence de quoi, vous avez une vive conscience de vos états émotionnels. Mais votre approche critique ayant une visée pragmatique et efficace empêche votre vécu intérieur de se déployer dans sa spontanéité. Car tout ce qui n’a pas d’explication en terme de causes et de conséquence, tout ce qui conduit à des aberrations logiques et à des comportements erratiques est impitoyablement éliminé, réprimé. Du coup, il n’est pas facile d’exprimer vos émotions sur- le-champ : l’évaluation des conséquences de l’impact de celles-ci prenant du temps.
Votre aspiration à l’efficacité fonctionnelle du vécu sentimental vous prive d’une bonne partie de la détente indispensable à l’épanouissement du sentiment. Le laisser-aller naturel est entravé par un souci constant de fonctionnalité et d’efficacité concrète. Soit parce que, inconsciemment, vous attendez de l’autre qu’il porte une attention sans faille au détail qui tue, -et à cet égard, vous êtes plutôt pointilleux, soit parce que vous passez votre temps à optimiser, à organiser, à prévoir comment vous allez faire pour que les besoins exprimés par l’autre soient satisfaits de la meilleure manière possible. On voit réapparaître ici une autre dualité.
Soit vous êtes d’une exigence exorbitante vis-à-vis de la satisfaction de vos besoins, qui doit baigner dans l’huile, sans anicroche ni incidents fâcheux, de manière tatillonne, à la critique facile, ce qui fait que vous avez du mal à trouver un partenaire qui soit à la hauteur de vos attentes : suffisamment conscient de ce que vous n’exprimez pas, suffisamment présent et prévenant pour les petits détails de la vie, suffisamment efficace dans la gestion du temps pour éviter d’attendre inutilement, suffisamment les pieds sur terre, organisé, prévisible, protocolaire pour pouvoir faire une liste pointée de ce qui a déjà été satisfait et ce qui ne l’a pas été...
Soit vous êtes complètement tourné vers l’autre, oublieux de vous-même, complètement identifié à la satisfaction de l’autre. Vous exercez alors vos talents d’attention de tous les instants, organisant la vie commune aux mieux des possibilités matérielle, soulageant l’autre des petits détails concrets, vous arrangeant pour qu’il soit le plus à son aise possible. Vous êtes alors la servante de l’être aimé, ayant besoin que l’autre ait besoin de votre efficacité, ayant peur de ne pas être à la hauteur, à l’affût de toute faille dans votre dévouement, du détail qui a été bêtement oublié et qui empêche que l’amour soit dans une expression parfaite.
Dans un cas comme dans l’autre, le corps et les humeurs sont source d’anxiété, n’étant ni prévisibles ni rationalisables. Il est important que vous compreniez que la quête de l’amour pur, désincarné, n’est que la trace d’une quête de perfection qui ne se fait pas dans la bonne direction.
L’obsession de la propreté et de l’hygiène corporelle est une perception juste mais détournée de manière mentale. Vous pouvez être perturbé par l’acte sexuel à cause de cette crispation, de cette tension vers une harmonie qui, pour vous, passe par une interaction sans heurts, sans aspérité, sans défauts avec l’autre. Il s’en faut pourtant de peu pour que vous trouviez ce que vous cherchez. Cette perfection est là, sous vos yeux ; c’est celle de votre corps et de la magie de la relation à l’autre corps, c’est celle de la nature au sein de laquelle tous les éléments sont en constante interaction, de la manière la plus optimale qui puisse se concevoir. Et c’est effectivement à travers les détails que se joue cette formidable optimisation. Mais optimisation n’est pas perfection absolue, c’est la perfection dans la réalité concrète et non pas dans l’idée.
Sachez optimiser votre amour, ce qui est réalisable, et renoncez à la perfection, ce qui n’est pas réalisable, et dès lors, la porte du bonheur vous est grande ouverte. Votre faiblesse dans tel domaine, l’imperfection de tel détail de la relation est peut-être le jeu indispensable qui permet justement d’éviter l’usure et qui contribue à la perfection de l’ensemble.
Deuxième catégorie
La deuxième grande catégorie possible de manifestation du sentiment amoureux Vierge est « l’empire des sens ». Si vous êtes dans ce cas, ce qui est assez rare, ce qui vient d’être décrit ne vous concerne pas. Bien au contraire, vous expérimentez la puissance génésique de la mère nature. La sexualité est alors le moteur principal de la relation amoureuse. Sans inhibition, vous explorez tous les registres de l’amour, de manière incarnée, sans tabous, de manière systématique. Vous voulez connaître toutes les possibilités inscrites dans le corps humain et vous les explorez avec minutie, sans craindre de vous brûler aux feux de la passion. Le moins que l’on puisse dire, est que vous n’êtes pas frileux dans ce domaine. Votre critique se porte alors contre toutes les hypocrisies, les tabous sociaux que vous enfreignez allègrement. Si votre partenaire accepte ce chemin très particulier, la relation sera durable, sinon, vous aurez besoin de trouver ailleurs une occasion d’explorer les trésors et les mystères de la nature. Comme déjà dit, cette deuxième catégorie peut parfaitement co-exister avec la première. Vous avez alors une double vie amoureuse, à l’instar du héros du film « Belle de Jour ».